La jeunesse contre le Front National
Face à la présence du Front National au second tour, la jeunesse rappelle qu'elle s'opposera au Front National dans la rue et dans les urnes.
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Ce qui fait monter le Front National
Le Front National, parti d’extrême-droite, a réuni 21,53% au premier tour de l’élection présidentielle et accède ainsi au second tour de l’élection. Le premier tour de l'élection présidentielle confirme une progression et une banalisation particulièrement inquiétante du vote et cela s’explique selon plusieurs facteurs.
Il est d’abord la conséquence de la crise démocratique profonde que traverse le pays que nous pouvons observer depuis quelques années. Il existe une fracture profonde entre les jeunes et les institutions représentatives. Une fracture provoquée par un sentiment commun à l’ensemble d’une génération : cette société vieillissante et en crise refuse de nous accorder une place et nous considère comme une variable d’ajustement.
La campagne s’est déroulée dans un climat d’insécurité pesant : attentats deux jours avant le vote, premier scrutin sous l’état d’urgence, sur-représentation de la thématique de la sécurité et de la guerre dans les discours médiatiques et politiques. Le Front National, dont la peur est le premier fonds de commerce, a bénéficié de ce contexte
Les idées d’extrême-droite se normalisent de plus en plus, par exemple lorsque le gouvernement propose la déchéance de nationalité, revendication historique du Front National, suite aux attentats de novembre 2015.
La colère sociale se cherche encore un débouché stable en France, et nous pouvons ainsi noter l’absence des étiquettes traditionnelles au second tour de l’élection. Le Front National a profité de ce rejet des appareils vus comme traditionnels.
La liberté des jeunes à exprimer leurs désaccords, leurs opinions politiques, syndicales, etc. est directement remise en cause par le Front National. Ce sont ainsi dans de nombreuse associations, organisations qui ont vu leur existence menacée (retrait des locaux, baisse des subventions, etc.) sous des municipalités de droite.
Egalité
Le Front National s’appuie sur l’idée que certain.e.s d’entre nous seraient de véritable Français, quand les autres seraient des sous citoyens qui ne devraient bénéficier d’aucun droit. Cette division de la population en raison de son origine, de sa couleur de peau, de sa religion réel ou supposé, de son orientation de sexe ou encore de son genre est fondamentalement contraire au principe d’égalité. En témoigne ses discours de préférences nationales et son rejet de l’obtention de nationalité par le droit du sol. Ce sont donc les jeunes d’origine étrangère ou étant perçus comme d’origine étrangère qui seront les premier.e.s victime du Front National au pouvoir.
Fraternité
Le Front National fait le choix de porter un discours visant à opposer la population, en divisant les français.e.s entre d’une part les bons français et de l’autre les faux citoyen.ne.s qui ne correspondraient pas à leur vision de la France. Ces derniers seraient responsable de tous les maux (chômage, terrorisme, précarité, etc.) et devrait être encadrés par tous les moyens nécessaires (peine de mort, déchéance de nationalité, expulsion, etc.)
Que ce soit dans l’accès à l’emploi ou encore dans l’accès aux soins, ce sont des milliers de jeunes qui verront concrètement leur condition de vie et d’étude être remise en cause.
Alors que, les étudiant.e.s étranger.e.s représentent 10% des étudiant.e.s en France et participe à la richesse de notre enseignement supérieur, une mesure comme celle-là reviendrait à imposer une précarité toujours plus forte l’ensemble des étudiant.e.s étranger.e.s
En effet, alors que la bataille pour l’égalité aura été longue et doit continuer pour garantir la possibilité à chacun.e de pouvoir vivre dans le respect de son orientation sexuelle, le Front National est synonyme de recul. Ce sont ainsi de nombreux jeunes qui seraient en cas de victoire du Front National directement affecté dans leur capacité à pouvoir vivre leur vie librement.
C’est également l’accès des femmes à la contraception qui est remis en cause par le Front National. Marion Maréchal-Lepen affirmait ainsi la volonté du Front National de couper les subventions du planning familial. C’est ainsi le libre accès des jeunes à la contraception que le Front National souhaite remettre en cause.
Or, l’immigration a toujours existé que ce soit pour des raisons climatiques, de guerre, de misère. Par ailleurs, l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte, alors que le renforcement de la douane et des contrôles aux frontières aurait un coût que devrait assumer l’ensemble des citoyen.ne.s.
Alors que, les étudiant.e.s étranger.e.s représentent 10% des étudiant.e.s en France et participe à la richesse de notre enseignement supérieur. Une mesure comme celle-là reviendrait à imposer une précarité toujours plus forte à l’ensemble des étudiant.e.s étranger.e.s.
Alors que les affaires de violence policière se multiplient (Théo, Adama Traoré, etc.), la solution n’est pas la surenchère sécuritaire : au contraire elle reviendrait à rompre définitivement le lien entre les jeunes et les forces de l’ordre.
La liberté des jeunes à exprimer leurs désaccords, leurs opinions politiques, syndicales, etc. est directement remise en cause par le Front National. Ce sont ainsi dans de nombreuse associations, organisations qui ont vu leur existence menacé (retrait des locaux, baisse des subventions, etc.) sous des municipalités de droite.
Le Front National s’appuie sur l’idée que certain.e.s d’entre nous seraient de véritable Français, quand les autres seraient des sous citoyens qui ne devraient bénéficier d’aucun droit. Cette division de la population en raison de son origine, de sa couleur de peau, de sa religion réel ou supposé, de son orientation de sexe ou encore de son genre est fondamentalement contraire au principe d’égalité. En témoigne ses discours de préférences nationales et son rejet de l’obtention de nationalité par le droit du sol. Ce sont donc les jeunes d’origine étrangère ou étant perçus comme d’origine étrangère qui seront les premier.e.s victime du Front National au pouvoir.
Le Front National fait le choix de porter un discours visant à opposer la population, en divisant les français.e.s entre d’une part les bons français et de l’autre les faux citoyen.ne.s qui ne correspondraient pas à leur vision de la France. Ces derniers seraient responsable de tous les maux (chômage, terrorisme, précarité, etc.) et devrait être encadrés par tous les moyens nécessaires (peine de mort, déchéance de nationalité, expulsion, etc.)